100 expertes de la parole pour préparer le Grand oral du bac
Fondatrice du réseau Les Nouvelles oratrices, Fanny Dufour a réuni une centaine d’expertes de la parole pour aider les lycéennes à se préparer à cette nouvelle épreuve du bac. Rendez-vous le 5 juin pour un entraînement en ligne.
Le cœur qui s’emballe, la langue qui trébuche et la mémoire qui flanche… C’est la hantise de beaucoup à l’idée de prendre la parole en public. Mais ce n’est pas une fatalité, « ça se travaille ! », martèle Fanny Dufour, fondatrice et cogérante, depuis deux ans, du réseau Les Nouvelles oratrices, qui forme les femmes à la prise de parole. Elle a aussi présidé l’association Bretagne Idées larges, organisatrice des conférences Ted X, à Rennes.
Alors que les élèves de terminales des filières générales et technologiques se préparent pour le Grand oral du bac, l’entrepreneuse rennaise de 38 ans a pensé que c’était un bon moment pour « porter des valeurs sociales et solidaires » et rappeler que « ce n’est pas parce qu’on a un but lucratif qu’on ne peut pas aider son prochain ».
Habituée à travailler avec des « expertes de la prise de parole », qui animent ses formations, elle a lancé un appel à venir en aide aux lycéennes qui ne se sentiraient pas prêtes pour la nouvelle épreuve. Plus d’une centaine de comédiennes, coaches, avocates, journalistes, formatrices ont répondu et offriront de leur temps pour la journée d’entraînement en ligne programmée le 5 juin sur la plateforme Zoom.
« Leur dire qu’elles ont du talent »
À raison de sessions de deux heures en groupe de trois maximum, quelque 1 500 lycéennes pourront bénéficier de leur soutien. « On les conseille sur la posture du corps, la respiration, comment gérer le stress, un trou de mémoire…, détaille Fanny Dufour. Mais il s’agit aussi de les encourager, de leur dire qu’elles ont du talent. » Les inscriptions (gratuites) seront ouvertes à partir du 15 mai sur le site lesnouvellesoratrices.com
Pourquoi réserver aux filles cet entraînement ? « On a choisi la non-mixité parce que, entre femmes, on va plus vite à se confier, à identifier ses peurs, ses complexes », explique-t-elle. Elle rappelle aussi que « des études ont montré que la prise de parole est moins aisée chez les filles, dès l’école primaire, parce qu’on a intériorisé qu’une petite fille se tient bien, rentre le ventre et doit être discrète ! »
Petite consolation pour les garçons : des ressources en ligne (vidéos de bonnes pratiques, astuces…) seront accessibles gratuitement sur une plateforme mise à disposition par l’entreprise rennaise Klaxoon, spécialiste des réunions en ligne.